Fedele e Premurosa
Toi qui avais si peur du mariage à cette époque-là, toi qui était si terrifiée à la simple idée de devenir l’épouse d’un homme que tu ne connaissais ni d’Adam, ni d’Eve. Oh quelle ironie, mais surtout quel épanouissement, de pouvoir te dire que tu avais eu tort à l’époque.

Tu étais infiniment plus heureuse dans cette vie au sein du manoir de ton époux britannique,  le Comte d’Egerton, te permettant d’échapper aux abus et traitements toxiques de ta propre famille. Tu avais appris à sourire et à rire devant les choses simples de la vie. Tu avais compris que tu avais le droit de parler librement et laisser tes larmes ruisseler sur tes joues lorsque le besoin se faisait sentir. Tu étais devenue une femme libre et épanouie. Et juste pour ça tu lui seras reconnaissante à tout jamais.

Depuis qu’elle t’a sauvée elle et ton époux, ta loyauté envers ta ruche est sans faille, tu ne t’imagines pas une vie loin d’elle. Tu cherches sans cesse à te montrer utile pour elle, en supportant leur travail au domaine. Tu réfléchis constamment à comment lui rendre service, avec attention et bienveillance.

Complessa è incerta
Malgré ta vie épanouie, tu n'échapperas pas toujours à tes vieux démons. Tu ne peux t'empêcher d'être parfois dure envers toi-même, de te questionner sans cesse sur ta légitimité en tant que Comtesse Egerton.

Il y a une tonne de femmes infiniment plus belles et charmantes que toi. Il y a une multitude de femmes qui sont bien plus intéressantes que toi. Tu es défectueuse, incapable de marcher correctement sans ta jambe en céramique. Tu es lente à la détente, ayant encore du mal à comprendre toutes les subtilités de l'étiquette de la haute société ou encore gérer la comptabilité de votre domaine. Mérites-tu vraiment cette vie ?

Ton apparence te dérange. Ton handicap te dérange. Ta personnalité renfermée te dérange. Ton bonheur te dérange.

Appassionata e curiosa
Tu n'avais pas réellement de passe-temps avant de tomber sur le mariage de Figaro, célèbre opéra du génie Mozart lors d'un voyage à Paris avec tes défunts parents. Ce fut un véritable coup de foudre lorsque tu as commencé à plonger ton nez dans les partitions et à faire vibrer ta voix. Petit à petit tu t'es perfectionnée et tu as sillonné les routes italiennes pour faire connaître ton talent, sans grand succès. Ta jeunesse et ton manque d'expérience faisaient pâle figure face aux grandes cantatrices de l'époque.

En te plongeant dans cet univers et en assimilant cette nouvelle activité, tu t'y en es éprises. Cela est devenue une véritable passion. Aujourd'hui heureusement tu es connue au travers de l'Europe et peut être même en dehors qui sait? Pourtant tu n'as jamais cessé durant toutes ces années, ne voulant pas oublier le regard médusé de ton époux, ni le doux son produit par les applaudissement et les jets de fleurs. En plus du chant, tu as découvert la musique, la harpe étant ton instrument de prédilection.

Il paraîtrait que tu as même joué une fois pour la famille royale, à l'époque et ça t'arrive encore de les surprendre aujourd'hui.

Funfacts

— S’il y a bien une chose qui lui manque de la vie humaine, ce sont les pâtisseries
— A tendance à s’endormir dans son bain
— A une prothèse à la jambe droite suite à une amputation. Elle cliquette lorsqu’elle marche
— Se ronge les ongles lorsqu’elle devient nerveuse
— A pour habitude de marcher une ou deux heures dans les rues de Londres avant de se nourrir
— Déteste boire du sang (même si elle n’a pas le choix) et dormir seule  
— A la phobie des hauteurs
— N’a jamais voulu prendre l’avion à cause de sa phobie
— Est allergique aux chats
— Son alliance a une malachite incrustée
— Sait jouer du piano, du violon et de la harpe
— A commencé le chant en 1815 et a déjà chanté pour la famille royale
— N’est jamais allée à l’étranger, sauf lors de son mariage avec le Lord Egerton vers les années 1820 à cause de sa phobie
— Amatrice d’équitation et de danse
— A des gouts de luxe en terme de mode
— A une réputation de femme frivole à cause de ses manières, alors que ce n'est pas le cas
— Donne régulièrement de l'argent à des œuvres caritatives pour aider les enfants et les animaux.

1800 - Tu es Leonora, unique fille de la famille noble Padovesi et unique soeur d'une fratrie de deux frères aux âges disparates. Tu es née un jour d'été, sous une chaleur oppressante, en concordance avec ta chevelure flamboyante. Padovesi est une famille qui a forgé sa fortune dans l'acquisition de domaines où les cépages et la commercialisation de vins italiens ont fait sa réputation en Europe.

1805 — 1819 Tu as toujours été l'enfant turbulente qui faisait beaucoup de bêtises, mais ce n'était pas de ta faute. Tu avais besoin d'attention et de temps, chose qu'on ne te donnait pas souvent. On attendait de toi que tu sois une jeune fille talentueuse ou avec des facilités comme tes ainés. On te réprimandait lorsque tu ne répondais pas aux critères de la société en terme d'éducation et d'étiquette. On t'opprimait pour tes larmes, pour tes manies nerveuses, pour tes silences et tes paroles maladroites.

Ta maladresse et ta fragilité t'ont fait devenir un poids pour ta famille. Bonne à rien. Un physique plus que passable lorsque tu étais adolescente. Une personnalité oubliable. Il n'y avait rien pour que tes parents te mettent en valeur, il n'y avait rien pour que tu suscites la compassion d'Andrea et Livio. A leurs yeux tu n'étais qu'une incapable ou une enfant qui ne faisait pas d'effort. Aucune compréhension ni tendresse.

Tu avais beau te donner tout le mal du monde pour prouver ton utilité auprès de tes pairs, tu avais beau cacher désespérément le moindre signe de fierté ou d'affection à ton égard... Rien, jamais rien de tout cela ne s'est fait. Tu n'avais pas le talent pour égaler tes frères, tu n'avais pas les atouts pour te faire apprécier d'autrui. Ne te laissant qu'avec une lourde solitude, un sentiment d'infériorité et un besoin d'acceptation qui t'ont rongés pendant plusieurs années. Tu avais appris à te détester.

Heureusement, la musique était ta bouée, et le chant était ce qui te sauva de la dépression, au grand damn de ta famille...

1820 — 1828 Ce n'est qu'à l'âge adulte que tu as eu un brin d'air frais dans ton existence; On dit souvent que les adolescents disgracieux révèlent de beaux adultes, et tu avais le dont de faire tomber en pamoison tous ceux que tu croisais. Tu as été mariée à un homme qui voulait bien de toi, te faisant quitter le "nid" familial pour t'emmener à Londres au sein de la Ruche Redcastle, où il était drone là bas. Tu connaissais l'existence des Vampires, mais en Italie avec la présence du Vatican, ils n'étaient pas forcément bien vus, voire même pourchassés des grandes villes. Evidemment, tu as été terrifiée au début de cette idée. Devenir la femme d'un inconnu, d'être liée par le serment de Dieu avec une autre personne. Tu avais peur de l'avenir qui t'attendait. Tu t'imaginais déjà une vie misérable où ton mari était comme tes parents : déçus de t'avoir, reprochant tes éternels défauts et questionnant son mariage.

Mais heureusement, William Egerton n'était pas ce genre d'individu. Il avait su trouver les gestes et les mots pour te rassurer. Il t'avait offert l'amour et la tendresse que tu avais besoin, et la Ruche qui t'avait accueillie apparaissait comme une famille de substitution, celle qui te manquait. Il s'était montré compréhensif devant tes angoisses, devant tes lacunes. Il était patient, aimant et avait payé des cours pour que tu puisses perfectionner ton chant et parla même de toi à l'Opéra de Londres. Tu avais appris que c'était de se sentir exister, d'être valorisée, d'être libérée de tous les poids que tu avais sur tes épaules à cause de la pression familiale.

Que ce soit votre mariage, que ce soit ta rencontre avec la scène et le publique grâce à un ami ami de ton mari - Aleksander Robbins, que ce soit l'euphorie d'avoir été mère d'une petite fille... Tu étais heureuse et tu as fais de ton mieux pour toujours l'être. Tu te devais être forte pour ton mari et montrer que tu méritais ses efforts et son amour. Cela t'avait permis de surmonter certains de tes pires moments, même si tu n'arriveras jamais à mettre derrière toi certains. Comme lors d'un incendie criminel au sein de votre petit domaine qui a détruit ta jambe droite, la remplaçant par une prothèse de céramique. Le choc de l'incident a rendu tes souvenirs troubles à ce sujet, mais les douleurs lié à l'absence de cette jambe a toujours été là pour te rappeler l'existence de cet évènement même aujourd'hui. Mais le plus marquant, celui qui te fait parfois verser des larmes au simple fait d'y penser...C'était celui de la perte de votre premier et unique enfant, avant qu'elle n'ait le temps d'atteindre l'âge de 1 an. Une tragédie qui vous a marqué, ton mari et toi. Une marque lancinante qui vous empêche de penser à l'idée d'avoir un second enfant. Tu aurais aimé avoir des réponses que tu n'auras probablement jamais. Personne n'a jamais su qui était responsable de cet acte, et il ne doit probablement plus être de ce monde aujourd'hui.

1830 — 2024 Cette année a été riche en émotions. Tu as finalement fait de l'œil à un mécène qui reconnait tes talents de cantatrice et de musicienne et t'offre des rôles de choix : Carmen, les Noces de Figaro et bien d'autres ont fait partie de ton registre et ce même jusqu'à aujourd'hui. Tu as même eu l'occasion de jouer à quelques reprises pour la famille royale, au cours de bals de charité et événements auxquels tu étais habituée depuis petite.  Tu te sentais enfin utile à la société à ta façon et tu brillais aux yeux de tous. C'est aussi l'année où ton mari rejoignit l'au-delà, décimée par la maladie. Il était apprécié par la ruche, ancien enseignant qui avait pris sous son aile les jeunes drones et quelques jeune vampire pour leur enseigner les mathématiques, la littérature ou encore les sciences.

Tout le monde avait été touché par le départ de William et Leonora qui se retrouva seul.. Mais malgré les dures épreuves, tu restes fidèle à ta ruche, ta famille de cœur qui est toujours la pour toi. Tu es toujours passionnée par la musique et tu as appris à te servir d'instruments, ayant une petite préférence pour la piano, le violon et surtout la harpe. Tu as a tissé des liens forts avec les tiens et qui t'ont offert la possibilité de devenir vampire en récompense de ta fidélité, afin de vivre auprès d'eux pour toujours, très reconnaissante. Tu te souviens aussi lorsque ta Reine est partie, l'arrivée d'Edward que tu as connu alors qu'il était encore jeune. Tu l'apprécies même si parfois tu avoues que tu penses parfois à Fedosova.

Les siècles ont passé, tu as vu des guerres, des conflits, des nouvelles technologies, mais tu ne t'es pourtant pas arrêtée dans ta passion. Tu as la réputation d'une femme sulfureuse et tu attires toujours les regards, mais tu n'as jamais cessé d'aimer William même 200 ans plus tard.