Quelques éclats de larme et de la nonchalance Un peu de pudeur et beaucoup d'indécence | |
TW : Drogue, alcool, prostitution. À vous elle vous le dit, il n'y a pas grand-chose à faire ici en début de soirée que de lustrer le comptoir, les clients n'arriveront que dans une heure ou deux, qui malgré qu'il soit propre continue d'être frotté mécaniquement avec toujours la même lassitude dans le geste du poignet, sans doute dans un but obscur de le faire disparaître par usure. Elle est seule ou presque, en tout cas seule au comptoir, les deux autres filles sont aux abonnées absentes et il n'y a que quelques clients, attablés et parlant à voix basse même si officiellement ce n'est pas encore ouvert, il n'est pas rare de laisser filtrer quelques badauds pour occuper tous les habitants de cette fourmilière et surtout pour qu'ils ne soient pas payés à rien faire. La petite blanche faisant office de barmaid est l'image parfaite de ce que l'on peut s'attendre des filles d'un endroit un peu classe du milieu de la nuit - une magnifique plastique pour commencer - ainsi qu'une tenue qui laisse voir suffisamment peu de choses pour ne pas tomber dans le vulgaire et surtout pour ne pas crever de chaud en plein rush. Un crop-top, une jupe plissée, des bras transparents et des bottines noires qui lui permettent de gagner les quelques centimètres qu'il lui manque, le tout en noir, car il n'y a rien de mieux pour faire ressortir sa peau opalescente et ses cheveux blancs, laissés détachés et reposant délicatement sur son épaule gauche, légèrement maquillée, de quoi sublimer ses yeux gris. Elle a cet air un peu las, mais sûr de toutes celles qui finissent dans ce genre d'endroit, de quoi décourager les clients les plus désagréables, il est facile de sentir qu'elle ne se laissera pas marcher dessus. Elle se tourne, entreprenant de mettre un peu d'ordre dans la devanture. Un mouvement dans le coin de son œil capte son attention, mais elle l'ignore pour le moment, l'attente ne fait pas aussi partie du show ? Du bout des doigts elle aligne parfaitement les bouteilles à l'arrière offrant son dos et la courbe de ses reins au regard de du client qui peut à loisir s'impatienter autant qu'il le voudra, elle n'ira pas plus vite. « Je vous sers quelque chose ? » En fonction de sa réponse, elle tirera ou non deux verres dépendant bien entendu de ce qui est demandé mais ne servira rien avant, le cash avant tout, n'est-ce pas ? Brannon observe sa cible, sans réellement s'en cacher, avec l'air mutin de tous ceux se trouvant dans leur élément. C'est un endroit huppé, qui n'est pas vraiment à la portée de toutes les bourses, malgré qu'il soit clairement underground, on y atterrit pas par accident et pour peu que l'on recherche quelque chose on peut l'obtenir à condition de demander à la bonne personne. Le club et le bar forment la même pièce à l'étage il y a de quoi faire quelques affaires et s'occuper ainsi que le bureau du patron qu'il ne vaut mieux pas déranger à une heure si matinale. Dans les haut-parleurs on entend du prog rock des années soixante-dix, pas bien fort, mais suffisamment de quoi faire un bruit de fond qui n'est pas désagréable à l'oreille. |
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Elle observe un peu la carte l'air de rien, avant de passer cette dernière dans le lecteur sans contact, sachant déjà ce qu'elle compte lui servir, la signature lui dit quelque chose, sans plus de précision, si elle sait, elle fait le choix de se taire. « Tous les paiements seront automatiquement déduits. Pour la prochaine fois prenez du liquide. » Cela ressemble beaucoup à un conseil d'ami, donné l'air de rien entre deux gorgées. Même si pour elle ça tombe sous le sens de ne pas payer en carte dans un endroit pareil. La meilleure, n'est-ce pas ? Elle ouvre l'un des réfrigérateurs pour en tirer une bouteille, une Imperal - c'est russe - et de son point de vue il est difficile de trouver mieux, juste froid, pas glacée - sort réservé aux plus mauvaises vodkas -, elle sert les deux verres. Les gestes sont rapides et précis, pour un peu plus de shows il faudra attendre une heure ou deux. Elle se saisit de son propre verre, un peu indolente, écoutant sans le couper sa petite causerie, un fond d'amusement dans le regard qu'elle ne parvient pas à dissimuler. Elle ne semble pas perturbée pour deux sous par ses propos. « En effet. » Elle reste évasive quelques secondes, mais il est davantage question de jeu puisqu'elle ne le connaît pas, il va devoir passer quelques tests. « Qu'est-ce que je peux vous commander ? » De toute évidence, il n'est plus vraiment question d'alcool, mais il va devoir se montrer un peu imaginatif, tout ne sera pas une réponse acceptable ni pour elle ni pour sa carte. Brannon se montre plus charmante que ce que son air las peut laisser paraître au premier abord, mais sans mettre un pied dans la séduction. Puis elle trempe ses lèvres dans le liquide, elle ne boit pas, elle déguste - d'autant que ce n'est pas elle qui paye -, l'alcool ravive sa gorge et elle apprécie la sensation de chaleur. Et la boisson est douce malgré les 40%, des notes d'agrumes et de poivre se distinguent. La petite vampire prend son temps, choisissant le rythme de la conversation, au moins elle n'est pas de ses filles qui jacassent sans arrêt pour ne rien dire et qui souvent sont vulgaires à souhait. Ses yeux d'argent ne décollent pas de sa cible, elle cherche un angle d'attaque, une faille. Il dénote dans le paysage du club plus habitué à voir des hommes en costards fumant des barreaux de chaise, surtout à cette heure-ci pour voir si la boutique et leurs investissements sont bien occupés à prospérer. Alors un peu de sang neuf de temps en temps, ce n'est pas si mal. |
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Payer pour les consommations des filles c'est un peu un classique dans les clubs, ça évite qu'elles ne boivent à l'œil, au moins quelqu'un paye. La belle lui accorde un sourire discret et fugace. Elle comprend presque instinctivement qu'il n'est pas vraiment un habitué, d'aucun endroit de ce genre, mais ça semble importer peu et elle a la délicatesse de ne rien dire à ce sujet. Elle se retient tout de même de hausser un sourcil à cette demande alambiquée. Elle fouille un peu et sort un simple sachet de plastique contenant de la poudre blanche, elle lui tend glissé entre son index et son majeur comme si de rien était. Il y a largement là-dedans de quoi contenter un novice, sans le mettre en danger, et elle ne s'autoriserait pas à lui donner quelque chose de plus fort. Et oui elle vient de sortir un sachet de cocaïne d'à peu près nulle part. « Je n'ai que ça, si vous voulez autre chose faudra voir avec dieu le père, mais il n'est pas dans un bon jour. » Etrange manière de parler de son employeur, mais c'est lui qui fait la pluie et le beau temps dans le club et autant dire qu'il n'en aura pas grand-chose à faire d'un petit jeune qu'il ne connaît pas. « Si vous voulez un peu d'intimité, prenez ma chambre, sinon il reste les toilettes. » Un peu moins glamour. Elle glisse une carte magnétique noire sur le comptoir marquée d'un quatorze doré. Il n'y a pas de réels sous-entendus dans cette proposition, simplement de la bienveillance, d'autant que la majorité des clients apprécient d'avoir un peu d'intimité pour faire leurs petites affaires. Elle finit son verre et le dépose, elle n'a pas prévu de se presser ce soir. |
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Oh, le malheureux à l'air déçu. « Je pourrais vous trouvez autre chose plus tard. » Il est rare d'avoir grand chose avant que ça n'ouvre officiellement, c'est désolant mais ce n'est pas vraiment elle qui fait les règles. Le regard de la petite blanche glisse dans la salle, presque déserte. « Il n'y a pas grand monde pour s'en inquiéter et elle en a vu d'autres. » Dit-elle sur le ton de la conversation, il est vrai qu'il n'y a pas grand monde, seulement quelques habitués en attente que les festivités ne commencent, les autres filles avec ces clients ou en train de faire un sitting dans l'une des chambres. Et pour la suite est-ce une invitation qu'il lui propose ? Enfin, ça ne sera pas pire que de faire semblant de travailler aux frais de la princesse. « Ma foi, je n'ai pas vraiment mieux à faire » Voilà qui devait achever les inquiétudes du jeune homme, mais elle se questionne tout de même sur s'il a bien compris ce que sa présence à elle implique. Elle sourit de nouveau à cette nouvelle question. « Je te l'offre. » Finissait-elle par dire en réservant à boire, c'était le genre de petits plaisirs qui tournaient bien trop ici et dans des quantités hallucinantes, ce n'était pas grand-chose, même pour elle. Brannon prend le temps de siroter son verre. « Et à qui ai-je affaire ? » Pas le prochain Jack l'Éventreur, elle espère et même si les noms n'ont pas grandes importances pour la fille de nuit, c'est toujours sympas à savoir, surtout s'il revient. |
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« Brannon, enchanté. Je te donnerais quelques conseils. » Elle récupère sa carte après avoir fini son verre, appréciant la sensation de plénitude provoquée par l'alcool. Elle contourne le comptoir pour le rejoindre, se rendant compte que du haut de ses talons elle est plus grande que lui, l'invitant à la suivre, dans le silence presque religieux de l'endroit l'on entend que le clapotement de ses talons sur le sol. Elle se dirige vers un escalier à moitié dérobé qui une fois en haut montre une jolie vue du club. Mais elle ne s'y attarde pas, se glissant dans un couloir, faisant rapidement biper sa carte pour rentrer dans sa chambre. C'est un peu cosy et plutôt confortable, bien plus proche d'une chambre d'hôtel que d'un bordel lugubre comme on aurait pu s'y attendre, la pièce est plutôt grande, de la moquette, une table et quelques chaises, des armoires, un lit pour un peu plus que deux personnes, un coffre-fort logé dans un mur. Pièce maîtresse de la chambre tout le mur à gauche entrant n'est rien d'autre qu'une vitre sans tain donnant sur le club, parfait pour observer sans être vu. On ne se refuse aucun plaisir, ici, visiblement. Sans compter la grande salle de bain personnelle. Les couleurs sont assez sombres, à l'image de ce que l'on peut voir en contrebas. « Fait comme chez toi. » Elle se débarrasse rapidement de ses talons, redescendant enfin à une taille plus acceptable pour une femme. Rien de très personnel cependant, si ce n'est un pc portable et plusieurs téléphones jetables trônant sur la table qu'elle récupère pour fourrer dans son coffre - non pas qu'elle craigne quoi que ce soit, mais plutôt qu'elle n'aime pas le désordre -. Puis elle sort de l'un des placards deux verres et une bouteille de whisky. |
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Brannon, sert les deux verres, avant que son attention ne se porte de nouveau sur le mâle. Elle ne compte pas boire de nouveau tout de suite de toute façon « Non, personne ne peut remarquer ce qu'il se passe ici. » Cela peut avoir quelques utilités, comme de surveiller, ou de satisfaire un petit côté exhibitionniste.. Rien de très utile pour le moment donc. Elle décide d'être assez franche du collier, après tout elle n'est pas réellement en train de travailler, mais simplement de faire un petit extra sur son temps libre. Et s'il veut un peu de shows, il lui suffit de demander. « En effet, mais ça ne l'empêche pas de nous faire payer un loyer. » Mais pour son cas c'est de l'argent plutôt bien dépensé, elle avait le gîte, le couvert et la sécurité - coût soustrait de l'argent qu'elle gagne - et au moins elle ne se retrouve pas à tapiner sur le trottoir comme autrefois, ce qui en soit est une nette amélioration de sa condition. La vampire s'arrête face à lui qui a le cul confortablement vissé sur son plumard, mais elle n'en a pas grand-chose à foutre. « Je ne te sens pas tout à fait à ta place ici, ce n’est pas le genre d'endroit que les bons gars fréquentent. » Elle marque une pause de quelques secondes, avant de s'asseoir à ses côtés, assez proche mais sans exagération. « Surtout avec une carte volée. » Un sourire mutin pour signifier qu'elle restera dans la confidence et elle se laisse retomber en arrière s'étalant sur le lit. Et voilà qu'elle s'étire de tout son long, après tout c'est son plumard et les draps sont propres, pour l'instant en tout cas. |