Depuis plusieurs siècles maintenant, l'existence des surnaturels a été révélée au grand public. Aujourd'hui, en Grande-Bretagne, ils cohabitent avec les humains dans la vie de tous les jours. Des lois et des organismes, ont été créés pour préserver cette paix parfois bousculée par quelques agitateurs. Les Loups-garous et les Vampires, vivant chacun dans leur communauté respective, s'avèrent moins effrayants que ce que l'on peut lire dans les légendes. Mais quelque chose se trame... Un secret tombé dans l'oubli est sur le point d'être découvert.
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Aurore Tamisée
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Another one of those ruthless nights ◈ ft. Brannon Hurlespoir
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Mer 8 Mai 2024 - 3:19



Another one of those ruthless nights
Whitechapel ◈ Printemps 2024 ◈ Ft. Brannon Hurlespoir
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Et merde.

Jason peste entre ses dents alors que ses mains fouillent ses poches. Elles posent sur le sol poussiéreux paquet de clopes et briquet, couteau suisse, munitions, un ticket de caisse froissé qu’il a oublié de jeter ; mais pas la moindre substance qui l’intéresse. Il a beau vérifier encore et encore, rien n’y fait et la vérité cruelle s’impose malgré lui. Il n’a plus rien. Plus rien pour faire taire le capharnaüm de ses pensées. Plus rien pour apaiser les douleurs qui habitent son bras gauche comme ses genoux. Plus rien pour enterrer les souvenirs qui se révoltent. Plus rien pour étouffer les cris - ceux de sa mère, les siens ; et les rires.

Son souffle se bloque dans sa poitrine, le regard figé vers ses possessions étalées dans la poussière. Une inspiration fébrile le ramène au présent, loin des songes qui dansent à la lisière de ses pensées. Sa main droite agrippe son couteau avec force, se rassure du contact de l’acier. Et tandis qu’il ramasse ses affaires, ses yeux sondent l’obscurité tout autour de lui. Pas une ombre ne bouge. Aucun pas n’approche de sa position. A cette heure tardive, rares sont ceux encore éveillés dans le squat - ou plutôt, en état d’aligner deux pensées cohérentes pour bouger une poignée de muscles de manière efficace. En plus, Jason a choisi un endroit difficile d’accès pour s’installer, mais proche d’une sortie - un semblant de sécurité dans ce lieu où tout peut arriver.

Rassuré par le silence, Jason se redresse, chancelle un instant avant de stabiliser ses appuis, puis s’assure de n’avoir rien laissé derrière lui. Ses yeux ne suffisent pas ; il vérifie le contenu de ses poches, et ne se satisfait qu’après avoir senti entre ses doigts toutes ses possessions. Et à défaut d’avoir ce qu’il recherche, ce dont son esprit a besoin pour retrouver sa sérénité, il attrape une cigarette qu’il allume aussitôt. Le tabac lui paraît bien faible en comparaison avec l’état dans lequel il se trouvait quelques heures auparavant, mais c’est déjà quelque chose. Le geste habituel le pousse à se concentrer sur autre chose, en particulier alors qu’il traverse le squat sans un bruit, la clope coincée entre les lèvres, et sa main droite dans son dos, sous sa veste, qui serre la crosse de son pistolet. Peu importe son état, il ne néglige jamais sa vigilance.

Juste au cas où.

Il descend les étages sans un bruit, rase les murs pour échapper au regard morne des habitués du squat trop défoncés pour remarquer quoi que ce soit. Les réflexes prennent le relais, imperturbables malgré le flou qui règne dans sa tête, malgré le manque qui le démange. Sa survie en dépend. Se faufiler sans un bruit. Savoir quand avancer, quand s’arrêter. Ne pas se faire remarquer. Ne pas se faire attraper.

Comme si un taliban comptait surgir des ombres pour se jeter sur lui.

Une nouvelle taffe sur sa cigarette, sans qu’il ne relâche sa vigilance. Il prend la clope entre ses doigts, remonte son keffieh jusqu’à son menton pour se protéger de la fraîcheur printanière ; aussi un geste pour chasser son hésitation envers sa propre attitude. Ses pensées dérapent sans qu’il ne les contrôlent.

Le doute se dissipe bien vite alors qu’il met les pieds dehors. A nouveau, l’habitude frappe, le pousse à la prudence accrue. Il ne lâche toujours pas son arme, dissimulée à la vue de tous. La ruelle est déserte, et pas un bruit ne s’échappe du vieil immeuble qu’il a quitté. Il attend une minute, puis deux, avant d’avancer. Il passe un local poubelles qui déborde, tourne à gauche, dans une autre ruelle en tout point la copie de celle du squat, puis une silhouette se distingue dans l’obscurité. La lueur de la lune fait ressortir ses cheveux blancs ; pas le plus discret. Et surtout, elle a cette allure de celle qui attend sans vraiment attendre, celle qui guette l’occasion ou la fuite.

Celle qu’il lui faut.

Jason relâche la pression sur son pistolet, glisse une main dans sa poche pour paraître désarmé, l’autre tenant sa clope, alors même que ses doigts enserrent déjà son couteau. Il s’approche d’un pas lent, pas menaçant pour un sou. Il attend d’être à sa hauteur pour l’interpeller.

— Hey. Un regard aux alentours. Pas l’ombre d’un guet-apens. Pas de flics non plus. T’as ce qu’il faut ?
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Jeu 9 Mai 2024 - 16:51
Il me semble que les années à venir seront semblables à celles qui les ont précédées.
On l'avait lâchée là vers 22h, pas seule bien entendu, simplement ses compagnons d'infortune écartés d'elle, mais suffisamment peu pour que leur présence soit palpable. Elle se gèle, non pas qu'il fasse particulièrement froid, mais sa tenue un peu trop légère et ses jambes presque nues simplement recouvertes de bas sombres transparents et d'une jupe. Elle pianote sur son téléphone jetable une cigarette allumée dans son autre main. Difficile à dire si la demoiselle est simplement dans l'attente d'un rendez-vous, en train de racoler ou simplement de dealer, surtout si on ne la connaît pas d'autant que ça faisait un certain temps qu'on l'avait pas aperçue par ici.

Et si elle semble sereine, ce n'est qu'une apparence qu'un œil avisé saura percer à jour, elle est davantage la biche aux abois que la créature féline qu'elle pouvait être en temps normal.

Quelqu'un s'approche et elle fourre son téléphone dans la poche externe de son blouson, elle ne semble pas vraiment être ravie d'être ici. « Bonsoir. » Ses yeux gris glissent sur sa cible, n'affichant aucune émotion particulière, dévisageant ce qui lui semblait être un malheureux camé qui aurait pu sans difficulté lui tirer quelques émotions larmoyantes, mais il empeste la misère et elle ne donne pas dans le bénévolat. Action qui serait de toute manière sévèrement punie. « Si tu as de quoi payer. » Même si pour elle l'évidence est d'une banalité crasse, il n'a rien sur lui, la suite dépendra de quelle valeur il donne à sa dignité et de ce qu'il est prêt à faire pour sa dose.

Puis elle se tourne en rallumant sa cigarette, le sous-entendu est limpide, qu'il ne s'amuse pas à lui faire perdre son temps même si elle n'a rien d'autre à faire. En dépit de ses airs de princesse échappée d'un conte de fée, elle n'est pas connue pour faire cas de beaucoup de moralité, ce n'était pas elle qui avait refroidi récemment un pauvre gars au point qu'il soit méconnaissable ? En tout cas cela explique sa disparition des radars et pourquoi elle se retrouve à faire le planton au milieu de la nuit, son patron n'avait pas du beaucoup apprécier ce petit écart pour qu'elle soit de nouveau et au sens propre sur le trottoir.
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Jeu 9 Mai 2024 - 23:19



Another one of those ruthless nights
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“Ce qu’il faut”.

Une belle appellation pour ne rien dire, pour ne pas prononcer les mots qui fâchent. Une façon de fermer les yeux, de ne pas regarder les choses en face. Si Riley l’entendait, il lui assénerait qu’il a besoin de repos et d’un psy, et pas de retourner se noyer dans toutes ces substances illicites. Et au fond, Jason sait qu’il a raison - s’il omet la partie sur le psy. Rechuter de la sorte est une idée de merde, l’une des pires qu’il a eues depuis des années, mais il ne la contrôle pas. L’envie est là, palpable, débordante ; elle captive toutes ses pensées, le pousse à l’acte parce que c’est mieux que le reste. Parce que c’est la seule chose qui fait taire le carnage qui règne dans sa tête.

Mais qu’importe cette appellation vide de sens, la femme en face de lui comprend. Avec son phrasé avec un peu chic, elle détonne avec son rôle. C’est à se demander ce qu’elle fait là, si elle n’a pas dû faire un remplacement de dernière minute, ou si elle ne deale pas quand personne d’autre ne requiert ses services. Peut-être. A dire vrai, Jason s’en fiche. Elle va droit à l’essentiel, et c’est tout ce qui lui importe. Elle a quelque chose à lui proposer, de quoi combler le manque qui agace ses nerfs depuis son réveil. Il n’a pas besoin d’en savoir plus, pas même son nom. Quelle importance ? Une fois la transaction, il tournera les talons, et l’oubliera, elle comme tous les autres qui l’ont précédée pour l’approvisionner.

Le rappel à l’argent le force à marquer un temps d’arrêt avant qu’il ne se reprenne. Où a-t-il la tête ? Elle deale, mais pas gratuitement ; une logique incontestable. Il s’assure à chaque minute qui s’écoule qu’aucune menace ne le guette, mais il en oublie des évidences pareilles.

— Ouais. Il fouille ses poches pour attraper les billets et donc lui prouver qu’il peut bien payer. Il met plus de temps que nécessaire, un instant incapable de retrouver sa monnaie. Pas dans les poches de son pantalon, mais dans celles de sa veste. Il ne veut pas perdre son argent s’il dégaine rapidement son couteau. Juste une dose.

Jason avise les quelques billets qu’il a sortis de sa poche, réprime une moue sceptique. Il n’a pas tenu les comptes depuis la dernière fois qu’il a retiré de l’argent au distributeur. Il ne sait même plus combien il a retiré, mais il sait avec certitude qu’il ne lui reste pas grand chose. Peut-être même pas assez pour payer sa conso nocturne.

Quelle merde. Le distributeur le plus proche doit être à une bonne vingtaine de minutes de là, si ce n’est plus. Jason étouffe les jurons qui lui viennent en tête, dissimule sa frustration derrière la meilleure assurance qu’il peut offrir à cet instant.

— C’est assez ?
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Dim 12 Mai 2024 - 3:11
Il me semble que les années à venir seront semblables à celles qui les ont précédées.
Sa sentence tombe comme un couperet sur leur conversation. « ça ne va pas suffire. » Elle dit cela sans émotion particulière, simplement sur le ton de la constatation,

Elle reprend la parole, semble ennuyée, réfléchissant à quelque chose qui pourrait satisfaire les deux partis. « Il y a un camé qui me doit du fric à l'angle de la rue, tu n'auras qu'à te servir et ça pourrait bien lui sauver la vie si tu y arrives. » Ce sera sa seule offre, elle ne fait pas de l'humanitaire, il pourrait aussi essayer de se battre, mais les dealers sont toujours solidement armé et rarement seuls et puis elle est un vampire et son état sue par tous les pores de sa peau, aussi sûrement que la misère de l'homme.

Brannon soupire et laisse la fumée bleutée de sa cigarette s'échapper de ses lèvres, la menace est assez limpide, il peut tenter sa chance, obtenir sa dose contre un petit effort, possiblement sauver une vie ou repartir la queue entre les jambes. Ce n'est pas qu'elle n'a pas de pitié, c'est simplement qu'elle est dans une merde sombre et qu'elle n'a pas d'empathie à offrir à qui que ce soit. Quant à l'abruti qui lui devait de l'argent, elle le tuerait sans doute, il n'est jamais bon de devoir quoi que ce soit à la pègre.

Mais elle sait qu'elle n'a pas affaire avec une mauvaise personne, les gens sont rarement près à accepter ces petits arrangements sous le manteau, mais elle ne peut pas presser ce malheureux jusqu'à ce qu'il chie des billets et puis il n'est pas si laid, il lui restait toujours la possibilité de se vendre. Et pour elle la dignité ne vaut que le prix qu'on est prêt à lui donner et le sien est de quatre-vingts livres l'heure. La liberté et la vie n'ont guère plus de valeur à ses yeux.
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