5 septembre 1992 – 0 ans ۩ Naissance de Beau, premier enfant de la famille Fairbanks. Ses parents sont deux fonctionnaires, l’une au sein d’une musée de Londres, l’autre dans le domaine hospitalier.
1997 – 5 ans ۩ Naissance de Berenice Fairbanks. Fragile de constitution, elle est très protégée par le reste de sa famille.
Les Fairbanks déménagent à la campagne afin de s’éloigner du chaos de la ville.
Nuit du 15 juillet 1999 – 6 ans ۩ Alors que leurs parents sont absents, Beau s’aventure dehors avec sa petite-sœur.
Les deux enfants sont prises en otage par un déviant.
Elles s’en sortiront vivantes grâce à l’intervention du BUR, toutefois Beau développe alors une terreur des surnaturels.
Nouveau déménagement qui ramène la famille au centre de Londres.
Beau est dès lors encadrée par un psychologue.
2010 – 17 ans ۩ Beau est témoin d’une lutte entre deux loups-garous. D’abord terrifiée, elle est rapidement captivée par les particularités physiques des deux surnaturels.
Rencontre avec Alijah Grahams, Inspecteur du BUR. Beau souhaite rejoindre ce dernier.
Avril 2012 – 19 ans ۩ Après deux années de disputes dû à ses envies de carrière, Beau quitte la maison familiale.
Rejoint la Faculté d’Histoire pour développer ses connaissances sur les surnaturels.
Beau enchaine les petits boulots afin de payer son logement. Elle finit toutefois par démissionner ou être virer de la plupart d’entre eux à cause de son attitude inappropriée et jugée intrusive.
Beau redouble sa première année de Faculté.
2013 – 21 ans ۩ Alijah se porte garant pour Beau, lui permettant de se concentrer pleinement dans ses études.
2016 – 24 ans ۩ Beau obtient son diplôme et passe le concours afin de rejoindre le BUR.
Elle obtient le concours et intègre le BUR.
Alijah Grahams devient son mentor.
2023 – 30 ans ۩ Beau est une Inspectrice épanouie mais également dévouée à son travail.
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Coucou grand-sœur,
Cela fait un moment que nous ne sommes pas vues et pourtant nous ne vivons pas si loin que ça, toi et moi.
Comment vas-tu ? Bien, j’espère. Maman et papa ne parlent jamais de toi, à moins que je ne te mentionne directement. Ils n’ont pas vraiment accepté ton départ, quant à moi… Je ne suis pas certaine de l’avoir compris. Nos parents disent que tu as préféré défendre les surnaturels plutôt que ta famille et les tiens en général, alors qu’ils t’ont toujours appris à te méfier des loups comme des vampires.
Je sais qu’ils ont dû te rabâcher les oreilles à ce sujet ; ils le font avec moi, encore maintenant. Pour être honnête, je n’aime pas te savoir si proche du danger, ou plutôt je n’aime pas te savoir si loin de moi. Je t’ai toujours admirée, peut-être ne l’as-tu jamais réalisé ?
Tu dois te souvenir de cette nuit où un déviant nous est tombé dessus au milieu de la campagne. Pour ma part, je n’en garde rien, j’étais trop petite pour me rappeler quoique ce soit. Maman t’en veut encore d’être sortie dehors pour une raison dont elle ne se souvient plus, même si elle en veut bien davantage aux surnaturels d’avoir failli tuer ses deux seuls enfants. Papa m’a raconté que tu m’as défendue cette nuit-là, quitte à te mettre plus encore en danger ne serait-ce que pour me sauver, moi. Est-ce que c’est vrai, grande-sœur ? Est-ce que tu as vraiment cherché à marchander avec le déviant pour qu’il me laisse partir ? J’aimerais que tu me racontes la vérité, un jour. Pourquoi pas une semaine prochaine, autour d’une bonne tasse de thé sur une terrasse lors des beaux jours ?
J’aimerais réapprendre à connaître ma courageuse et forte grande-sœur.
Tu te demandes peut-être pourquoi je t’écris maintenant, après toutes ces années, c’est grâce à l’une de tes connaissances.
Un certain Alijah Grahams. Il a débarqué à mon agence il y a quelques semaines pour me parler de toi et de tout ce que tu avais accompli ces dernières années. Lorsque je l’ai reçu, j’ai eu la sensation qu’il parlait de toi comme si tu étais sa fille… J’espère qu’il a été un meilleur parent pour toi que les nôtres.
Est-ce que tu regrettes d’avoir claqué la porte de la maison il y a des années ? Je ne pense pas, sinon tu serais revenue la queue entre les jambes. Plus qu’à mon tour, j’ai voulu que tu le fasses mais c’est très égoïste de ma part.
Ton travail doit être important, plus que ta famille selon nos parents, mais pourrais-tu trouver un moment dans ton emploi du temps pour ta petite-sœur ?
Bref… Appelle-moi, écris-moi, viens me voir, s’il te plaît.
Les surnaturels t’ont suffisamment dans leur vie, ils peuvent bien se passer de toi quelques heures.
Ta petite sœur, celle que tu aimais appeler la sauvage,
Berenice.
— Lettre de Berenice L. Fairbanks à Beau R.J Fairbanks, envoyée le 3 mars 2024.
Sans réponse à ce jour.