Le premier mot qui viendrait pour décrire ce jeune blond est plutôt simple : gentil. Léonard est quelqu’un de naturellement bon, n’ayant pas la capacité de faire du mal à quelqu’un par sa propre volonté. Il aidera une personne âgée à traverser la rue, tiendra la main d’un enfant tout en essayant de retrouver ses parents, portera les charges d’une personne invalide jusqu’à sa voiture… Les exemples de sa gentillesse au quotidien ne manquent pas. Pour lui cela est quelque chose de naturel que d’aider son prochain dans la limite de ses possibilités.

Il n’est pour autant pas quelqu’un de naïf et sait faire preuve d’une certaine assertivité. Il connaît la dure réalité de la vie, il sait dire non aux personnes lui demandant des services, surtout lorsqu’il ne peut pas y répondre ou qu’il n’apprécie pas la personne. Il n’aime pas les conflits et préfèrera toujours être dans la voie de la négociation et de la diplomatie pour ne pas se faire d’ennemi ou être désagréable envers autrui. Bien que l’objectif premier étant de rester égal à ses valeurs, cela lui peut aussi devenir une stratégie lui permettant la flatterie pour ainsi obtenir une meilleure sécurité d’emploi ou de logement. Il aura par conséquent tendance à éviter de dire non à quelqu’un d’important qui lui demande quelque chose qu’il ne souhaite pas faire, excepté si cela peut l’aider par la suite. Dans la limite du raisonnable, dans la légalité et dans le respect des autres êtres vivants.

Léonard manque de confiance en lui, pour autant c’est quelqu’un qui est plutôt solaire. Il est souriant, bienveillant et arrive malgré lui à calmer les autres quand ils sont stressés. Il a plus de mal à se rassurer lui-même sur ses propres difficultés et à du mal à se confier aux autres. S’il arrive à vivre dans sa situation et à rester souriant, c’est peut-être car parfois il est dans une forme de déni, il évite d’y penser ou fait tout pour positiver, parfois à l’excès. Léonard a aussi du mal à se mettre en colère pour se protéger. Il aura beaucoup de plus de facilité à le faire pour les autres. Le concernant, il lui arrive parfois de se faire marcher sur les pieds en essayant systématiquement de gérer le conflit de façon pacifique. En même temps, étant donné sa condition physique assez mince, voire maigre, il serait bien incapable d’empêcher des coups de pleuvoir sur lui et encore plus de riposter.

- Léonard est né en 2002 dans une famille très modeste de Londres. Il a très peu connu son père, Pear Lawson qui a fait beaucoup d’aller-retour en prison durant son enfance. Il n’a que compris pourquoi vers ses huit ans lorsque les policiers qui sont venu le chercher, dans le quartier de Bermondsey l’ont mis en état d’arrestation une énième fois pour « trafic de drogue ». Il était présent quelques mois, puis absent et s’occupait majoritairement de ses affaires. Lorsqu’il était là, l’ambiance à la maison était plus lourde, pour autant la nourriture était bien meilleure et il recevait même quelques cadeaux ou billets de la part de son père.

- Enfant unique, contrairement aux idées reçues, il n’a pour autant pas reçu beaucoup d’amour de la part de sa mère, Galea Lawson. Elle travaillait en tant que femme de ménage dans différentes petites entreprises, ils n’avaient pas beaucoup d’argent, surtout lorsque son père était en prison. Elle lui a donné le minimum de savoir, lui achetait ou échangeait des vêtements pour qu’il puisse aller en classe, lui montrait parfois comment cuisiner lorsqu’elle était d’humeur. Il a toujours trouvé très stressant les sautes d’humeur de sa mère et a toujours essayé de s’excuser pour ce qu’il n’avait pas fait, de la calmer et de l’apaiser en lui offrant des petits cadeaux d’enfant et des sourires. Cela n’y faisait pourtant pas grand-chose.

- Léonard très jeune a développé cette envie d’étudier, mais aussi de travailler. Il voulait aider sa mère à vivre mieux, il a commencé de façon officieuse en rendant de petits services rémunérés quelques livres : faire les courses de la voisine, porter les sacs, aider à un déménagement, puis à l’âge de 16 ans il a commencé à travailler dans des boîtes de nettoyage, le soir et le week-end. Il a été livreur de journaux, goûteur pour des marques de produits alimentaires et employé polyvalent dans des épiceries du quartier. Il donnait presque tout l’argent de son travail à sa mère pour qu’elle achète à manger ou qu’elle puisse payer le loyer. Il en gardait une partie pour faire des petites économies.

- A ses dix-sept ans, Léonard a vécu un véritable coup de massue. Son père a cette fois-ci été arrêté pour bien plus qu’un trafic de drogues récréatives. Il a été écroué pour diverses délits : vol de cartes de crédits, vols de documents, créations de faux documents, trafic de substance illicites de classe A, association de malfaiteurs et coups et blessures. Ainsi, il a pris dix années de prison. Sa mère est devenue plus distante envers lui, violente verbalement à son égard. Elle se refusait à lui acheter quoi que ce soit, s’est réfugiée dans la consommation d’alcool, ses sautes d’humeur devenaient de plus en plus fréquentes et violentes. Il s’est lui aussi éloigné. Il n'avait pas non plus vraiment d'ami à qui parler. Des camarades de classe, des voisins, sans qu'il n'ait vraiment aucune relation. Son père n'était pas très bien vu dans le quartier, sa mère était un peu étrange aux yeux de tous et lui préférait faire ses devoirs et aller travailler que de jouer avec les autres personnes de son âge.

- A ses dix-huit ans, les liens entre sa mère et lui étaient rompus. Elle l’a mis dehors, considérant certainement qu’il était une charge financière trop importante. Léonard s’est retrouvé à la rue avec ses économies. Il a continué de travailler et a dû totalement arrêter l’école. Il n’a jamais vraiment su ce qu’il voulait faire dans la vie, trop occupé à essayer d’apporter de l’argent à sa famille. Il a rêvé un temps d’aller à l’Université, mais c’était impossible pour lui, surtout à ce moment : il devait travailler pour survivre. Il a vécu dans la peur d’être agressé la nuit, surtout lors des nuits de pleine lune, il essayait au moins à ce moment-là de se trouver un hôtel et évitait de traîner dans les quartiers ou des vampires peu recommandables semblaient se trouver.

- Débrouillard, Léonard a vite su rebondir en trouvant quelques boulots par-ci par-là des heures en tant qu’homme de ménage dans une entreprise le matin et le soir et entre temps promener les animaux de particuliers, payé de la main à la main. Des non-contrats précaires, mais qui ont contribué à la possibilité de louer un tout petit studio dans un immeuble vétuste de Whitechapel auprès d’un propriétaire pas très regardant. Depuis, il vit soit de ses petits boulots, soit de l’Income Support ainsi que de l’Universal Credit.