Calme ◈ Distante d'apparence ◈ Observatrice ◈ Pragmatique ◈ Méfiante ◈ Diplomate ◈ Manipulatrice ◈ Franche ◈ Stratège ◈ Attentive ◈ Leader ◈ Curieuse ◈ Démord rarement de ses convictions ◈ Peut paraître arrogante ◈ Autoritaire ◈ Sévère envers ses subordonnés

“Autrefois, Apolline rayonnait. Le sourire toujours sur les lèvres, elle virevoltait dans les couloirs, toujours à l’affût de quelque chose à faire. Elle n’aimait pas rester les bras croisés, à attendre que le temps passe.

Elle n’était guère la dame parfaite, je n’oserais pas prétendre le contraire. Apolline ne savait pas quand se taire, et elle refusait de se limiter aux domaines d’ordinaire réservés à la gente féminine. Souvent échangeait-elle ses vêtements avec les miens pour duper nos précepteurs ; une véritable polissonne, comme disaient nos parents. Toutefois, elle n’agissait pas par seul esprit de contradiction - c’était même l’inverse. Elle voulait seulement faire plus, davantage pour aider notre famille, et son investissement dès son plus jeune âge a toujours touché nos parents, alors ils l’ont laissée faire.

Les années l’ont assagie, mais elle n’a jamais su rentrer dans le rang. Ceux que nos parents lui ont accordé, elle l’a pris pour acquis, et s’est battue pour le conserver - avec toujours cette finalité de servir notre famille par tous les moyens possibles.

Apolline a toujours été comme ça. A l’affût du moindre détail, à en tirer des hypothèses pour affiner son plan d’action, à suivre la logique plutôt que le cœur. Elle a toujours suivi les cours de broderie et de chant sans rechigner si son bon comportement lui accordait des faveurs. J’ai toujours aimé à dire qu’Apolline était un roseau ; elle ploie face aux vents forts, mais elle ne brise pas. Elle attend son heure, guette la meilleure opportunité pour abattre ses cartes. Elle n’en donne peut-être pas l’air, avec son visage souvent fatigué, mais Apolline n’est pas du genre à laisser des choses au hasard. Elle n’agit pas sans raison. Si vous ne comprenez pas ce qu’elle fait, c’est simplement que vous ne possédez pas tous les éléments pour comprendre, et qu’elle n’a pas daigné vous informer.”


“Apolline n’est pas une déviante comme les autres. Ce serait une erreur que de la mettre dans le même panier que tous ces déviants qui n’ont aucune éducation décente car ils n’ont jamais appartenu à une ruche, ou ceux qui ont fui la justice de leur ruche. Apolline n’appartient à aucun de ses cas. Elle a appartenu à une ruche, lui a été fidèle, avant de tout perdre le jour où sa Reine est morte sans héritier. Même si je suis le premier à lui dire qu’elle ferait mieux de rejoindre une nouvelle ruche, en tant que son tuteur du BUR, je ne peux tout simplement pas la forcer. Apolline est une femme remarquable, et je ne tiens pas à lui imposer ce choix.

Certains ne comprennent pas la relation amicale qui nous unit - et je peux entendre leurs arguments. Une vampire et un loup-garou ? Il y a de quoi surprendre, voire choquer. Je ne prends souvent pas la peine d’expliquer ; ces gens ne peuvent pas comprendre. Il faut l’avoir vécu pour comprendre. Nous sommes des frères d’armes, nous avons combattu côte à côté, et ces liens ne s’oublient pas. En dépit des années, elle n’a jamais oublié combien de fois je lui avais sauvé la vie, et inversement. Même quatre-vingt-ans plus tard, je lui confierai toujours ma vie sans la moindre hésitation.”



◈ A parfois besoin d’une canne pour marcher
◈ A des cicatrices de brûlures sur une bonne partie du dos
◈ Partiellement sourde de l’oreille gauche
◈ Parle couramment français et anglais, ainsi que la langue des signes de ces deux langues
◈ Peste toujours contre l’absence d’une langue des signes universelle
◈ Chante comme une casserole
◈ Plus que le goût de la gastronomie, elle en regrette surtout les bonnes odeurs
◈ A souvent des cernes sous les yeux
◈ Insomniaque ; elle se contente souvent de dormir deux à quatre heures par nuit - quand elle dort
◈ Apprécie les hauteurs comme se promener sur les toits
◈ Droguée à l’adrénaline
◈ S’intéresse aux évolutions de la technologie
◈ Utilise les équipements du BUR pour maintenir son niveau avec les armes à feu
◈ A longtemps su se battre à l’épée
◈ Baronne de Tournoël en France, dont elle tire des revenus ; elle n’utilise toutefois pas son titre de noblesse français en Angleterre
◈ N’a jamais aimé le maquillage
◈ Adore la littérature policière
◈ Incapable de regarder un film sur l’armée ou sur les services d’espionnage sans critiquer toutes les trois secondes
◈ N’est pas une adepte du rangement
◈ A conservé nombre d’habitudes de ses anciennes professions - des armes cachées un peu partout, toujours une sous l’oreiller, toujours à repérer les portes de sortie d’un endroit pour ne jamais se retrouver coincée
◈ Ne sait plus se reposer sur autrui
◈ A moins d'un besoin précis pour un enquête, Apolline a laissé tomber le travestissement depuis des années

15 juin 1719 ◈ La famille de Chalons se réjouit de la naissance des jumeaux, et seuls enfants du couple. Apolline et Arthur voient ainsi le jour au Château de Tournoël, sur le domaine de Volvic, en France.

1725 (6 ans) ◈ Bien qu’Apolline soit l’aînée de quelques minutes par rapport à son frère, son sexe la prédestine à devenir la parfaite épouse dans les années à venir, et non l’héritière de la famille. Si elle comprend avoir son propre rôle à jouer pour soutenir les de Chalons, sa curiosité et son hyperactivité la poussent aussi à s’intéresser aux domaines étudiés par son frère - en parallèle de ses propres études. Elle entraîne souvent son frère dans ses ruses, et ils échangent souvent leurs vêtements pour qu’Apolline puisse apprendre les arts de la guerre comme le maniement des armes au nez et à la barbe de leurs précepteurs.

1726 (7 ans) ◈ Si la ruse s’évente rapidement face aux précepteurs comme à leurs parents, elle n’est pourtant pas inutile car elle fonctionne toujours un peu avant que la supercherie ne soit découverte. Face à la détermination d’Apolline, tout comme son assiduité envers ses propres études, le couple de Chalons accepte de laisser libre court à sa curiosité, quand bien même cela ne soit pas conventionnel.

1729 (10 ans) ◈ L’année de huit ans, leurs parents les introduisent à la Ruche d’Arverne, à laquelle ils appartiennent depuis des années en tant que drones. Bien que trop jeunes pour devenir eux aussi des drones - et leurs parents comptent leur laisser ce choix -, les jumeaux découvrent le mode de vie des vampires et côtoient les membres de la Ruche, comme s’il s’agissait d’un autre pan de leur famille. La curiosité d’Apolline et son entêtement à être une véritable touche-à-tout amusent autant qu’ils fascinent.

1733 (14 ans) ◈ Avec les années, les jumeaux forment un duo indissociable l’un de l’autre, comme deux cerveaux qui réfléchissent d’une même voix. Loin de se contenter de la broderie et du chant, Apolline travaille avec Arthur comme avec leur père pour aider le commerce de la pierre de Volvic orchestré par leur famille. Elle étudie les rouages du commerce, se renseigne sur le droit français pour peaufiner la stratégie familiale, et perfectionne sans cesse son esprit critique. Elle s’entraîne aussi avec son frère, bien déterminée à ne pas relâcher son maniement des armes, se fichant bien du caractère “inconvenable” pour une dame.
L’année de leurs quatorze ans, ils sont envoyés à Paris pour suivre des études en bonne et due forme à l’université de Paris. Ils sont hébergés par des vampires de la Ruche d’Arverne, habitant Paris pour le bien des affaires de la Ruche. Néanmoins, Apolline est obligée de se travestir pour esquiver toutes les restrictions liées à son sexe - elle s’inscrit sous le nom d’Antonin, prétextant l’existence d’un triplé aux enfants de Chalons.

1737 (18 ans) ◈ Dès leurs dix-huit ans, Apolline comme Arthur deviennent des drones de la Ruche d’Arverne.

1738 (19 ans) ◈  Du haut de leurs dix-neuf ans, les questions maritales apparaissent autour des jumeaux afin d’assurer la pérennité de leur famille. Si Arthur se montre hésitant, Apolline accepte cette éventualité ; voilà des années qu’elle s’y prépare, tant que cela peut servir leur famille. Néanmoins, si mariage il y a lieu, celui-ci n’interviendra qu’à la fin de leurs études.

1740 (21 ans) ◈ Les jumeaux obtiennent leur maîtrise ès arts, et tous deux se tournent vers la faculté de droit afin d’aider au mieux les de Chalons - mais également la Ruche d’Arverne, très impliquée dans le paysage politique français. Vivre à Paris leur permet de soigner leurs relations, notamment grâce au soutien de leur Ruche.

1743 (24 ans) ◈ Diplômés de droit, les jumeaux poursuivent leur établissement dans les cercles parisiens grâce à leurs soutiens de la Ruche. Ils tissent des relations, et même des contrats commerciaux au sujet de la pierre de Volvic exploitée par les de Chalons. Plusieurs propositions de fiançailles voient aussi le jour - même si Apolline n’en reçoit pas directement, étant connu à Paris sous le nom d’Antonin de Chalons.  
Toutefois, leur père est soudain accusé et condamné ; et si Apolline décèle une manigance d’un rival direct sur l’exploitation de la pierre de Volvic, elle ne possède pas les moyens pour disculper leur père. Il est exécuté, le château de Tournoël est confisqué tout comme leurs titres de noblesse, et les de Chalons tombent en disgrâce. Ils bénéficient néanmoins du soutien de la Ruche d’Arverne pour se raccrocher aux branches.

1744 (25 ans) ◈ Leur mère meurt de chagrin un an plus tard, incapable de remonter la pente. Les jumeaux se sentent esseulés, désormais orphelins, sans parler des relations détruites à Paris du fait de leur disgrâce. Ils ne peuvent compter que sur le soutien de la Ruche, et tous deux manifestent leur désir fort de la rejoindre pour de bon.
Loin de se laisser abattre, ils reprennent du poil de la bête pour redorer leur image et même, un jour, reconquérir leur château comme leurs titres perdus. Le soutien des vampires de la Ruche membres de la Cour leur permet de rebondir.

1745 (26 ans) ◈ Les jumeaux investissement dans les services postaux ; un choix stratégique pour être dans les petits papiers de la noblesse tout en se rendant indispensable. Apolline niera en bloc jeter un coup d’œil dans les lettres comme les colis.

1748 (29 ans) ◈ Leur dévouement envers les de Chalons se reporte sur la Ruche d’Arverne, qui n’a jamais cessé de les soutenir en mémoire de leurs parents. La Reine leur propose finalement de les transformer en échange de leur loyauté ; tous deux acceptent.

1753 (34 ans) ◈ Leur implication dans les services postaux de la capitale attirent l’intérêt du Secret du Roi, les services secrets de sa Majesté chargés d’établir des réseaux de communication parallèles aux officiels. Apolline - toujours sous le nom d’Antonin - et Arthur acceptent d’intégrer le Secret du Roi, tant dans l’espoir d’être anobli un jour que pour aider leur Ruche. Tandis qu’Arthur gère les services postaux dans lesquels ils ont investi, Apolline intervient sur le terrain.

1756 - 1763 (37 - 44 ans) ◈ Guerre de Sept Ans. Comme d’autres membres du Secret du Roi, Apolline est dépêchée en Russie, où elle se mêle aux bals masqués organisés par la tsarine Elisabeth 1er. Comme lors de ces bals les hommes doivent prendre l’apparence de femmes, et inversement, Apolinne reprend sa véritable apparence pour se fondre à merveille dans le rôle et ainsi obtenir des renseignements.

1764 - 1774 (45 - 55 ans) ◈ A la fin de la Guerre de Sept Ans, Apolline est cette fois-ci dépêchée en Prusse, puis en Grande-Bretagne.
Ses missions cessent toutefois en 1774, à la mort du roi, et le Secret du Roi est dissout. Apolline retrouve son frère pour l’épauler aux services postaux.

1774 - 1809 (55 - 90 ans) ◈  Toujours à la tête de leurs services postaux, les jumeaux de Chalons se font plutôt discrets dans le paysage nobiliaire de la France. Ils se consacrent avant tout à leur Ruche, et grand bien leur prend face à la Révolution qui agite finalement le pays à partir de 1789. Apolline et Arthur privilégient avant tout les intérêts de la Ruche durant cette période, délaissant quelques années leur quête d’anoblissement.

1810 (91 ans) ◈  La patience des jumeaux paie enfin ; leur investissement depuis des années dans les services postaux de France, et notamment de la capitale, leur octroie la réparation des torts du passé. Ils n’ont peut-être jamais pu prouver l’innocence de leur père, mais les de Chalons sont désormais de nouveau les Barons de Tournoël.

1811 - 1901 (92 - 182 ans) ◈  Les jumeaux de Chalons retournent en Auvergne pour s’installer dans le château de Tournoël. Ils renouent aussi avec le cœur de leur Ruche, qu’ils ne voyaient que trop peu souvent. Les années suivantes, ils entreprennent de vastes réparations du château tandis qu’ils développent les services postaux locaux pour gagner un point d’ancrage solide. Ils ne tiennent pas à être trahis comme leur père l’a été.
Pour le bien des affaires de leurs services postaux, contraints d’évoluer avec les innovations technologiques du siècle, Apolline se rend de temps à autres sur Paris. Elle oscille toujours entre ses deux identités.

1897 (178 ans) ◈ La Reine de la Ruche d’Arverne décède, sans la moindre Princesse pour lui succéder. La Ruche est dissoute ; Apolline s’emporte face aux circonstances de cette mort pour le moins étrange, mais son frère Arthur parvient à la calmer. Toutefois, tous deux sont incapables de rejoindre une autre Ruche de France après avoir perdu celle qui les soutenait depuis leur enfance, alors même qu’une autre Ruche se situe en Auvergne, du côté de l’Allier. Ils demeurent au Château de Tournoël, devenant ainsi des déviants.

1900 (181 ans) ◈ Toujours sous le nom d’Antonin, Apolline s’engage dans l’armée française pour rejoindre le Deuxième Bureau de l’État-major, et ainsi renouer avec ses années au sein du Secret du Roi.
Pendant les années qui suivent, elle est déployée sur le terrain à plusieurs reprises, tandis que son frère veille sur leur domaine.

1913 (194 ans) ◈ Son identité d’Antonin vole finalement en éclats, et Apolline est découverte. Jugée en cour martiale, elle s’en sort uniquement avec sa radiation des services de l’armée du fait de ses états de services.  

1914 - 1918 (195 - 199 ans) ◈  Première Guerre mondiale. Incapable de rester en retrait, Apolline rejoint le corps des infirmières laïques afin d’être déployée sur le terrain. Elle apprend les bases des soins sur le tas, et pallie son incompétence médicale avec ses connaissances martiales.

1919 - 1938 (200 - 219 ans) ◈ Après la guerre, Apolline retourne auprès de son frère tandis qu’elle ronge son frein face à cette inactivité forcée. La mort de leur Reine la hante toujours, et elle s’avère incapable de tourner la page. Elle a besoin de découvrir la vérité, refusant de croire à une mort naturelle. Elle revit la même frustration qu’avec son père : l’incapacité de prouver le complot qui se joue sous ses yeux.  

1939 (220 ans) ◈ Avec le début de la Seconde Guerre mondiale, Apolline n’hésite pas. Elle s’engage à nouveau, cette fois légalement sous sa réelle identité, et est déployée sur le terrain. Elle œuvre dans les transmissions.

1940 - 1945 (221 - 226 ans) ◈ Apolline refuse d’accepter la défaite française, et rallie les maquis d’Auvergne pour rejoindre la Résistance. Son jumeau reste au Château de Tournoël, décidé à jouer les infiltrés pour l’aider du mieux qu’elle peut.
Toutefois, elle est prise pour cible par la Gestapo, et est contrainte de s’expatrier en Grande-Bretagne pour échapper à l’arrestation.
Une fois en Grande-Bretagne, elle s’associe aussitôt avec les forces libres présentes pour poursuivre le combat. A cette occasion, elle sympathisera notamment avec son supérieur direct, Evrard Knight, un officier franco-britannique. Ils garderont contact après la fin de la guerre.

1946 (227 ans) ◈ Grâce à ses états de service, Apolline rejoint sans peine le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage et est à nouveau déployée sur le terrain en fonction des besoins. Elle ressent ce besoin d’être toujours en activité, à faire quelque chose ; pendant presque un siècle, elle s’est reposée sur ses acquis au château, et elle a perdu sa ruche.
Elle opère ainsi pendant toute la durée de la Guerre froide, sur ces missions encore classées secret défense.

1957 (238 ans) ◈ Elle entre en conflit avec son frère jumeau, qui a intégré une nouvelle ruche afin d’éviter d’être catalogué comme déviant, ce qui entravait ses actions du quotidien pour conserver l’importance des de Chalons sur leur domaine.

1962 (243 ans) ◈ Lors d’une mission, Apolline est prise dans une explosion lors d’une action de sabotage. Si elle survit, elle perdra une partie de son audition, souffrira de nombreuses brûlures, et ses jambes ne s’en remettront jamais totalement. Sa rééducation prendra beaucoup de temps, et la rend inapte pour tout engagement sérieux dans les armées françaises.

1966 (247 ans) ◈ En dépit de leurs oppositions, son frère l’accueille à Tournoël tout le temps qu’il faut pendant sa rééducation. Il ne cherche même pas à la convaincre de rejoindre une ruche. Toutefois, la vie tranquille au château de Tournoël menace de la rendre folle. En dépit de son sang-froid et de son calme habituels, Apolline déteste de plus en plus ne rien faire, et elle n’a toujours aucune envie de rejoindre une autre ruche que celle à laquelle elle a appartenu toutes ces années.

1968 (249 ans) ◈ Apolline rend finalement visite à Evrard Knight avec qui elle a gardé contact pendant toutes ses années. Elle en profite aussi pour voyager à travers la Grande-Bretagne afin de se changer les idées. En plaisantant, Evrard lui propose de rejoindre le Bureau du Registre des Surnaturels, qu’elle pourrait rejoindre sans peine compte tenu de son parcours, afin de s’occuper sur du long terme. Si Apolline ne donne pas suite à cette plaisanterie, l’idée s’incruste toutefois dans ses pensées.

1969 (250 ans) ◈ Son frère jumeau décède, tué par balle. Apolline perd pied, et réussit à remonter la pente grâce au soutien d’Evrard. Son monde s’écroule autour d’elle.
Lorsqu’elle rentre à Volvic pour les funérailles de son frère, elle se bat bec et ongle contre la ruche pour conserver le domaine de Tournoël au sein de la famille de Chalons - elle suspecte l’implication de la ruche dans l’assassinat de son frère, mais n’a rien pour le prouver. Encore une fois.
Après avoir mené les démarches nécessaires pour sécuriser toutes les possessions de sa famille en France, elle retourne en Angleterre auprès d’Evrard et décide de rejoindre le BUR pour faire quelque chose de ses mains - et surtout, ne pas commettre d’erreur fatale face à cette ruche.
En tant que déviante, Evrard se positionne d’ailleurs comme son tuteur du BUR afin de régulariser sa situation en Angleterre.

1970 (251 ans) ◈ Le concours du BUR n’est qu’une formalité pour Apolline compte tenu de ses expériences passées et de sa faculté à toujours s’adapter à son époque. Elle n’a rien perdu de sa curiosité enfantine, qui la pousse à suivre les évolutions technologiques - des services postaux à la télévision, en passant par la radio. De ce fait, la formation n’est qu’une seconde formalité pour elle, bien que l’entraînement physique lui pose quelque problème à cause de ses blessures.  

1975 (256 ans) ◈ Apolline gravit les échelons du BUR, prouve sa valeur comme ses talents à de nombreuses reprises. Elle devient inspectrice afin d’enquêter sur les agissements étranges des déviants ou des solitaires, voire d’organisations criminelles liées aux surnaturels.

2000 (281 ans) ◈ Après vingt-cinq ans de service au sein du BUR, la réputation d’Apolline n’est guère plus à faire au sein de son équipe. Elle songe parfois à retourner en France, la patrie pour laquelle elle a tant donné, mais cette idée la rend malade. Alors elle reste à Londres, à veiller de loin sur le domaine de Tournoël pour maintenir des rentrées d’argent stables - et plus importantes que celles du BUR.

2023 (304 ans) ◈ Une certaine routine s’est instaurée dans la vie d’Apolline, qui travaille toujours au BUR en tant qu’inspectrice. A plus d’une reprise, elle aurait pu gagner en galons, mais elle refuse à chaque fois toutes ces promotions qui l’éloigneraient du temps. Elle est une femme d’action, et à dire vrai, les temps où elle opérait pour les services spéciaux lui manquent.
Evrard l’enjoint parfois à rejoindre une ruche, pour qu’elle ne soit plus considérée comme une déviante - et surtout mise dans le même panier que tous les autres -, mais Apolline n’est toujours pas prête à franchir ce cap.